Ce livre d’après-guerre répond pied à pied, pas à pas, aux déambulations de l’écrivain Peter Handke chez les Serbes et à ses divagations dans la guerre de Bosnie (1992-1995) – que rapporte notamment un Voyage hivernal tissé de nuit, de brouillard et de neige, dont la publication suscita une vive polémique en Europe.
On y trouvera, en outre, une relation sur les tremblements de terre de Lisbonne (le 1er novembre 1755), d’Annecy (le 15 juillet 1996) et des Balkans… Ainsi que d’autres considérations salutaires sur l’autorité et sa trahison ; sur le président Karadzic, le général Mladic et leurs agents littéraires en France ; sur l’éradication des « Turcs » et l’usage de la barbarie ; sur la Force de stabilisation dont le mandat devait s’achever en juin 1998 ; sur la pluviosité à Genève, les inondations en chine et la visite du pape en Bosnie ; sur la question allemande ; sur Voltaire et Rousseau, la Saint-Barthélemy, le cri du sang innocent ; sur mon jardin et mon belvédère à l’étranger ; sur notre voyage à Mostar, Tuzla et Sarajevo dix-huit mois après les accords de Dayton ; sur l’avènement du poétique et les charniers de Srebrenica – où les enquêteurs du TPI plantaient de petits drapeaux signalant les ossements retrouvés, comme s’il fallait mettre les cadavres en italique.
Y. L.