Ce livre décrit et met en place la lignée des grands romanciers qui ont pris en charge la représentation de la société française pendant un bon siècle. Soit en succession Balzac, Stendhal, Flaubert, Zola, Maupassant, Proust, Céline et Simenon. Ces auteurs participent tous de la problématique réaliste mais ont aussi en commun de ne pas s'y enfermer, de réussir à la dépasser, leur préoccupation récurrente étant de débusquer les mécanismes et structures du social à différentes époques.
Ainsi chaque romancier finit par mettre en œuvre une sociologie qui lui est propre. Celle-ci cependant n'est pas le fait d'un discours rapporté mais se dégage de la fiction même, de son imaginaire, de son écriture. Dans des aperçus d'ensemble comme en huit «portraits» particuliers, on verra comment les différents romanciers jouent ainsi une partie serrée, en tentant de réconcilier ces postulats contradictoires que sont la totalité et le détail, la nécessité et la contingence, la vérité et le désir. Une partie qui, quand on y regarde de près, se joue aujourd'hui encore.