La Maison du Mesnil. Veuf et privé de son fils préféré par la guerre de 14, Cyrille Bonisseau confie l'usufruit de sa terre à sa bru et au second mari de celle-ci, à charge pour eux d'élever son petit-fils Clotaire. Le vieillard s'installe dans la maison du Mesnil, chez ses héritiers qui lui comptent avec parcimonie le gîte et le couvert. Très vite, une haine sourde s'appesantit sur la ferme. La terre encore possédée ou trop convoitée, l'enfant silencieux, sont les vrais enjeux de cette rivalité terrible entre un vieillard désormais à merci et Cabos, le «beau-fils» calculateur.
Dans ce roman, Maurice Genevoix décrit, comme peu ont su le faire, la France paysanne d'avant-guerre. Apre et muette, traversée de passions souterraines, obsédée par le «manque»... Il savait bien, l'auteur de Raboliot, que, tous, nous venons de ces campagnes sévères et qu'il n'y a pas si longtemps. La Maison du Mesnil c'est aussi notre mémoire...