Essais
La critique que fait Hume du fondement de la causalité est assez connue. Celle du fondement de l'identité l'est moins. Elle occupe la quatrième partie du premier livre du Traité de la nature humaine. C'est l'œuvre géniale d'un jeune homme de 28 ans, dont l'humour sceptique bouscule le langage traditionnel de la philosophie. Comment sommes-nous assurés de l'existence des corps extérieurs ? Comment pouvons-nous avoir le sentiment de notre propre moi ? La science de la nature humaine réussit à expliquer la première croyance ; elle échoue pour la seconde. Dans les deux cas, il faut s'en rapporter à l'imagination et à ses fictions. Belle occasion de ressaisir en une seule vue toute l'histoire de la philosophie, et d'en faire une critique radicale.
Nouvelle traduction, présentation, glossaire et dossier de Michel Malherbe.