Gregorio le nain reçoit une visite qui pourrait bien être la dernière. Il revoit alors toute sa vie, marquée par la cruauté des gens à lui faire subir dans sa chair leur mépris et leurs abus. Vendu par sa mère à un cirque, il se voit obligé d’utiliser sa condition d’infirme pour survivre, s’enfuit à Madrid où le recueille un mendiant, se fait indicateur de la police franquiste et homme à tout faire d’une riche communiste dont il héritera.
Venus les temps de la démocratie, alors que ni l’amitié, ni la compassion, ni tout autre sentiment humain n’auront eu raison de son apprentissage de la vilenie, Goyo se fera le complice d’une autre dictature, celle de l’argent.
A travers ce personnage riche et complexe, Fernando Royuela, dans un magistral défi littéraire, nous livre une histoire picaresque de l’Espagne de ces cinquante dernières années, un roman cruel et démesuré mené tambour battant au rythme d’une écriture emportée par l’humour et le sarcasme.