Sur le mur de l'ultime retraite du grand collectionneur d'art Nathan Elsner, ne reste que le cadre vide du Jeune cavalier dans un paysage, de Vittore Malvela. Le seul tableau que le Reich n'a pu lui voler et qui s'est comme volatilisé sous les yeux de son plus jeune fils, Balthasar. Malo mori... Plutôt la mort... disent les premiers mots de la devise latine inscrite au bas de la toile par le peintre.
Des années plus tard, quelques photos énigmatiques, où figure un détail du tableau, sont retrouvées aux confins des Balkans et passent de mains en mains, provoquant meurtres, suicides, accidents.
Pour les fils de Nathan Elsner, inventeurs d'une technique révolutionnaire de reproduction virtuelle des oeuvres d'art, il n'y a pas de doute: il s'agit bien de l'original disparu de la maison familiale. Mais ils ignorent que quiconque s'approche du Cavalier de la Renaissance italienne au visage doux et mélancolique s'approche de sa propre fin.
Dans Malo mori, leur troisième roman, Bretin et Bonzon poursuivent la trace hallucinante d'une toile resurgie du passé qui, de Berlin à Vienne, de Dubrovnik à Milan et de Velitchovo à Hambourg, «court à travers le monde comme un rasoir ouvert». Un roman haletant qui emprunte au thriller et au fantastique, ainsi qu'un plaidoyer pour l'oeuvre d'art et les fantômes qui la hantent.