On a suivi le chemin de fer qui menait directement du Sunshine au Walgreen's. Ce n'est vraiment pas la même chose de marcher le long d'une voie ferrée ou de suivre un vieux trottoir ordinaire. On n'y avait jamais trop réfléchi, mais chaque fois que c'était possible, on préférait le chemin de fer à la route. En marchant sur les rails, on avait l'impression d'être sur quelque chose de vivant, de magique... C'était grandiose, la beauté à l'état pur ; le ciel bleu et la voie ferrée s'étendaient à perte de vue, et nous étions en route pour aller nous livrer à une débauche de larcins... Le soleil printanier, chaud et vif, nous caressait, illuminant notre journée et nos pauvres cœurs désespérés que nous tentions d'ouvrir de toutes nos forces, sans parvenir à autre chose que de les laisser battre.
La rue pour seule école : dans la tradition du roman d'adolescents paumés, Quand le jour viendra se distingue par la justesse de ses propos, la sincérité et l'authenticité de ses personnages. Jim, Philly, Jeremy, Mandy, Leslie : cinq jeunes Américains désabusés, fruits d'une société sans repères qui ne leur offre, semble-t-il, aucun espoir.