«On pardonnera au fils d'un juif polonais, né en 1913 et devenu très vite communiste, de considérer que c'était un destin hors du commun que celui d'un homme amené par ses choix à se battre contre les régimes d'avant guerre en Pologne, puis à s'exiler en France pour y vivre à l'ombre des pelotons d'exécution nazis, et enfin à revenir - toujours communiste - dans une Pologne devenue le plus grand cimetière juif de l'Histoire. On ne lui reprochera pas non plus de penser que mieux valait vivre, souffrir, se battre et, éventuellement faire fausse route, plutôt que d'adopter des positions peut-être plus réalistes, plus paisibles, fabriquant une vie plus quelconque.»