Omar Raddad est sorti de prison le 4 septembre 1998, partiellement gracié par le président Chirac, après sept ans, deux mois et huit jours passés derrière les barreaux. Pourtant, le parfum de la liberté retrouvée conserve quelque chose d'amer. Omar Raddad n'a pas obtenu ce qu'il réclame depuis le début: que toute la lumière soit faite sur le meurtre de Mme Marchal, et que son innocence soit reconnue.
"Pourquoi moi?" demande aujourd'hui un homme brisé. Otage silencieux de la phrase "Omar m'a tuer", condamné sans preuve par la cour d'assises de Nice, mais surtout prisonnier d'une langue - la nôtre - qu'il maîtrisait avec difficulté au moment des faits, Omar Raddad a lentement conquis les moyens de sa défense. Pour la première fois, il raconte lui-même avec simplicité une histoire qui tient du cauchemar. Son histoire.
"Je vais combattre jusqu'à la fin de ma vie".