David Spurr, La frivolité chez Jane Austen ; Claudie Bernard, Les formes de la justice dans Les Mystères de Paris d’Eugène Sue ; Joël Zufferey, Un cas de positionnement générique ; Hans Färnlöf, Chronotope romanesque et perception du monde ; Olivier Lumbroso, L’architecte et son chaos ; Cécile Narjoux, « Une énergétique du mot ».
Cette livraison de Poétique est essentiellement consacrée au roman et à la nouvelle.
Les deux premiers articles traitent de questions historiques : David Spurr étudie la notion de frivolité chez Jane Austen et y voit des ambiguïtés capitales ; Claudie Bernard s'attache à la notion de justice chez Eugène Sue, qui en décline mélodramatiquement les différentes formes.
Les trois études suivantes posent des questions génériques : Joël Zufferey compare les "histoires tragiques" de Jean-Pierre Camus (1630) aux nouvelles de Boccace, d'une part, et aux récits journalistiques contemporains, de l'autre ; Hans Färnlöf reprend le concept bakhtinien de chronotope et analyse finement son fonctionnement dans Le Tour du monde en quatre-vingt jours ; Olivier Lumbroso propose une description précise des "modèles" de Zola (ordre architectural, désordre vital) dans La Bête humaine.
Un article de Cécile Narjoux ferme ce numéro avec une étude stylistique des guillemets et de l'italique chez Julien Gracq.
Un livraison, donc, qui explore la diversité de son objet et en montre de multiples facettes.