Vogelstein, célibataire, la cinquantaine, vit à Porto Alegre en compagnie de ses livres et de son chat, Aleph. L'invitation de la Société Israfel à participer à un congrès sur Edgar Allan Poe est pour lui l'occasion inespérée de se rendre à Buenos Aires et de réaliser le rêve de sa vie : rencontrer Jorge Luis Borges. Mais, quelques heures avant l'inauguration, l'un des participants, Joachim Rotkopf, est sauvagement assassiné dans sa chambre d'hôtel dont les fenêtres sont closes et la porte, bien sûr, fermée de l'intérieur. Intrigué, Borges invite Vogelstein, unique témoin du drame, à lui raconter dans quelles circonstances il a découvert le corps, qui gisait à terre dans une mare de sang, appuyé contre un miroir et dans une étrange position. Vogelstein et Borges se livrent alors, dans la bibliothèque du maître argentin, à un jeu de déductions érudites et désopilantes, sous l'invocation de Poe, l'écrivain qui inventa «les histoires de détective, la parodie des histoires de détective et les anti-histoires de détective ».