La narratrice a rencontré une femme. Elle l’a immédiatement aimée. Elle n’a jamais aimé comme ça, dans le bonheur. Elles étaient deux. Et maintenant ? Elle est seule. Dévastée par le chagrin. Par l’abandon.
Mais quelque chose demeure. Une douceur inouïe. Alors elle redessine cette douceur comme un corps qu’on caresse :
« Une oscillation part du ventre, traverse la chair, inonde la peau, se répand, atteint toutes les parties du corps, les paumes des mains, les poignets, le visage. Ça glisse sous tes paupières, ça mouille ta langue, ça fait frémir tes seins, ça fait des vagues dans ton ventre, ça résonne dans tes oreilles, ça fait trembler tes mains. »
Claudine Galea est auteur de romans, de textes de théâtre et de livres pour la jeunesse.