Le Cap est une ville de gangsters, de violence et de corruption des élites politiques qui n’a, dans l’histoire du polar, rien à envier au Chicago des années 1930 ou au Los Angeles des romans d’Ellroy.
Deux gangs s’y livrent une guerre impitoyable pour s’approprier le marché de la drogue. La fille de Titus Anders, le vénérable chef des Pretty Boyz, qui essaie de s’acheter une respectabilité tout en blanchissant de l’argent à tout va, a été enlevée par la féroce Tamora, chef des Mongols, le nouveau gang dominant. L’escalade des représailles est sanglante et brutale, les membres des deux clans tombent comme des mouches. Dans le même temps, Krista, qui dirige une agence de sécurité spéciale filles, est contrainte par les services secrets d’accepter un contrat : il s’agit de protéger des Chinois venus investir dans les mines. En réalité, ils convoitent le commerce incroyablement lucratif des ormeaux. Quand il apparaît que les gangs sont manipulés au plus haut niveau de l’État, où se disputent les vrais enjeux financiers, le lecteur soupçonne que la fiction n’est pas forcément très loin de la réalité.
Né en 1951, Mike Nicol vit au Cap. Journaliste, éditeur, auteur anglophone de romans non policiers pour commencer, il se consacre désormais au polar hard-boiled et engagé politiquement. Il est aussi l’auteur d’une biographie autorisée de Nelson Mandela.
« Ce n’est pas juste de la superbe littérature de genre, c’est de la superbe littérature, point barre. » John Connolly
Traduit de l’anglais (Afrique du Sud) par Jean Esch