« Le ciel brûle. »
11 août 1965. Dans le ghetto noir de Los Angeles, une arrestation un peu trop musclée va mettre la cité des anges à feu et à sang. Émeutes. Pillages. Violences policières. Insurrection populaire. Au cœur du chaos, un homme, Americo Monk, cherche à rentrer chez lui, auprès de sa bien-aimée, mais se retrouve pris au piège des rues embrasées de L.A. Ulysse des temps modernes à la coupe afro, Americo est un « sémiologue des pavés », détenteur d’un carnet dans lequel il consigne tous les tags et autres graffitis qui fleurissent sur le béton, traçant une cartographie secrète de la scène underground. Document qui pourrait se révéler précieux, aussi bien pour les forces de l’ordre que les gangs rivaux. Dans sa fuite effrénée, Monk croise une foule de personnages, des plus improbables aux plus inquiétants : gourous religieux, harem de créatures tentatrices, caïds mexicains, dealers d’opium à Chinatown, sorcières vaudoues – et un énigmatique vieil aveugle, qui semble le suivre pas à pas dans son errance.
Sur fond de nuit incandescente, Graffiti Palace nous entraîne dans un trip hallucinatoire, rejouant L’Odyssée sur la scène historique des émeutes de Watts. Lyrique et cru, ce roman explosif, carburant au mélange des genres, nous offre un magnifique portrait de ville, riche de résonances politiques et sociales, puisant aux feux de la mythologie autant qu'à ceux de nos temps inquiets.
A. G. Lombardo, natif de Los Angeles, est enseignant dans un lycée public. Graffiti Palace est son premier roman.
Charles Recoursé est un traducteur qu’on peut à bon droit qualifier d’homérique. Il a traduit, entre autres, David Foster Wallace, Max Porter, Lydia Millet, Tao Lin, Blake Butler, et il est capable de réciter par cœur, en anglais, en rap et à l’envers, les 12 000 vers de L’Odyssée – à moins que ce ne soit là l’une des nombreuses légendes urbaines qui circulent sur son compte.
« Une improvisation époustouflante autour de L’Odyssée. Lombardo s’éloigne crânement des rivages homériques pour aborder à ceux de Thomas Pynchon et Colson Whitehead. Exubérant, cartoonesque, incisif et bourré de suspens. » Booklist
« En lisant Graffiti Palace, je me suis à moitié demandé si les émeutes de Watts n’avaient pas été mises en scène il y a un demi-siècle uniquement dans le but d’inspirer un roman à A. G. Lombardo. Un voyage dément, imprévisible et fantasmagorique à travers cette ville meurtrie et résistante qu’on appelle Los Angeles. » Héctor Tobar, auteur des 33 et de Printemps barbare
« Stylistiquement impressionnant. Lombardo invente son propre riff littéraire, jazzy et joycien, et nous offre une virée d’enfer dans une “ville de nuit” fourmillant d’histoire(s), de légendes urbaines, de comédie grinçante et de tropes mythologiques. » Kirkus Review