Ce livre est l'autobiographie - par le détour de la poésie - du diplomate Stéphane Hessel, qui a traversé le XXe siècle en homme courageux, sensible, engagé dans la défense des droits de l'homme. C'est une figure qui, dans l'âge avancé, décide de transmettre les trésors accumulés et conservés dans sa mémoire, avec les souvenirs et les retentissements qui leur sont attachés.
Stéphane Hessel partage ainsi, dans leur langue originale en français, en anglais et en allemand (traduction française en fin de livre), quatre-vingt-huit poèmes - connus et moins connus - de François Villon à Christian Planque en passant par Shakespeare, Hölderlin, Keats, Yeats, Rilke, Apollinaire et d'autres encore, qu'il a un jour appris par coeur et qu'il n'a jamais oubliés. Et l'on découvre, ému, pourquoi chacun d'eux a joué un rôle important, voire décisif, au cours de sa vie.
La poésie comme respiration, la poésie comme colonne vertébrale, la poésie comme nécessité.
Stéphane Hessel, né à Berlin en 1917. Normalien, Français libre, déporté, diplomate en poste à New York, à Saïgon, à Alger, à Genève. Proche collaborateur de Pierre Mendès France, de Pierre Abelin, de Michel Rocard, il a été membre de la Haute Autorité pour la communication audiovisuelle (1982-1985) et du Haut Conseil pour l'intégration (1990-1993) et a représenté la France à la conférence mondiale de Vienne pour les droits de l'homme, en 1993. Il a été membre du «collège des médiateurs» pour les «sans-papiers» de Saint-Bernard.