Dans un collège public de la grande banlieue parisienne, aujourd’hui, un jeune prof de lettres raconte son métier, au jour le jour et au plus près des classes et de leurs élèves. Des silhouettes émergent, celles d’enfants sur le point d’entrer dans l’adolescence : de la sixième à la troisième, ils viennent en cours mais n’ont pas que ça à faire. À leur âge, il y a plus important. Les cours qui s’égrainent au fil de l’année forment autant d’heures bavardes, épuisantes parfois, mais ce sont aussi des heures passionnantes où, au détour d’une question, les personnalités affleurent. Qu’il s’agisse de réagir, à chaud, aux attentats qui ensanglantent le pays ou à la disparition d’un grand écrivain, les échanges auxquels le lecteur assiste, comme s’il se trouvait lui-même en classe, sont souvent très surprenants, vivants, jamais décevants. On ne sait jamais ce qu’on va trouver dans une salle de cours, se dit le prof qui, trimestre après trimestre, interroge, écoute, observe.
Né en 1989, Alexis Potschke donne un premier récit d’une richesse extraordinaire sur le bonheur d’enseigner à des élèves qui sont aussi, et avant tout, des enfants.