La démarche psychanalytique conduit un jour ou l’autre ceux qui s’y engagent dans des contrées psychiques mal cartographiées, aux repères flous, voire inexistants. Il s’agit d’aller à la rencontre de ce qui hante ces « quartiers aux rues sans nom » où l’on se perd sans l’avoir fait exprès. Alors, dans des lieux mal éclairés, peut se produire ce que l’analyse a d’inouï. Et dans le silence sans nom d’une aphasie très ancienne, une parole permet au sujet d’en découdre avec son enfance, ou plutôt avec l’infantile et avec ce que le temps du calendrier n’avait pas réussi à faire passer.