Université de Harvard, 1995. Selin, une jeune Américaine d’origine turque, entame des études de lettres et de langues. Selin se sent à part. Elle ne maîtrise pas les codes, sa gaucherie lui fait honte et ses amours avec Ivan, un étudiant en mathématiques hongrois, sont rapidement déçues. Pétrie d’illusions, elle envisage sa vie au miroir de la littérature, en particulier les romans russes, dont elle raffole. Don Quichotte des temps modernes, Selin comprend peu à peu que la réalité ne ressemble pas à ce qu’en disent ses livres favoris.
Au terme de ce magnifique roman d’apprentissage plein d’humour et d’autodérision, une jeune femme trouve sa voix dans l’écriture, unique manière raisonnable, selon l’auteur, de supporter le monde réel.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Manuel Berri.
Elif Batuman est née en 1977. Mêlant érudition, autobiographie et humour, ses reportages ont fait d’elle la plus jeune des journalistes « stars » du New Yorker auquel elle collabore régulièrement. Après Les Possédés (L’Olivier, 2015), récit remarqué, elle signe avec L’Idiote son premier roman, finaliste du prix Pulitzer en 2018.