Le livre de la Cour Jaune
« Il y avait si longtemps que je voulais traduire le Livre de la Cour Jaune en français… Amateur de poésie chinoise et d’errance taoïste, j’ai d’abord vu dans la Cour Jaune un poème cryptique à la gloire du corps humain où les dieux et les Immortels, les guerriers du feu et les filles de jade circulaient comme en leur mythique Capitale de Jade, quelque part au-delà de l’espace et du temps.
J’ignorais que, entre la religion extérieure et l’innommable Voie, les taoïstes cultivaient un monde visionnaire ancré dans le corps et ses organes, dont les merveilles jaillissaient d’un acte parfait combinant le “renversement”, qui est l’une des qualités essentielles de l’Inconcevable, et l’un des instants centraux, sinon le plus central, de l’existence humaine : le plaisir génésique, appelé “essence séminale”. »
P. C.
Patrick Carré
Né en 1952, il a développé une œuvre de romancier, de poète et d’essayiste s’inscrivant dans le cadre de sa recherche chinoise et tibétaine.