Traduit de l'anglais (États-Unis) par Agnès Desarthe.
Mona a vingt ans. Depuis dix ans, son père est atteint d’une terrible – et incroyable – maladie. Laquelle ? Nul ne le sait. Dès les premiers symptômes, il est devenu gris. Et la maison familiale, elle aussi, a perdu ses couleurs. Une vie en noir et blanc, s’agit-il d’une dépression ? Étrange. Comme la relation compulsive, poétique, et totalement irrationnelle, que Mona entretient avec les nombres.
Outre sa croyance dans les pouvoirs de la pensée – ainsi, elle est certaine que penser à la mort de quelqu’un suffit à la provoquer –, Mona présente un singulier trait de caractère : dès qu’elle possède un talent (courir, jouer d’un instrument, faire l’amour), il lui faut absolument y mettre fin. Car Mona est avant tout ennemie du désordre. Et les mathématiques austères sont un monde imaginaire où il fait bon se réfugier lorsque le chaos menace.