Elle arrive de New York, il vient de Cuba, ils s’aiment. Il lui montre une photo de groupe prise en 1989 dans le jardin de sa mère et elle y reconnaît la sienne, cette femme mystérieuse qui ne parle jamais de son passé. Ils vont chercher à comprendre le mystère de cette présence et les secrets enfouis de leurs parents…
Leonardo Padura nous parle de Cuba et de sa génération, celle qui a été malmenée par l’histoire jusqu’à sa dispersion dans l’exil : « Poussière dans le vent. »
Nous suivons Le Clan, un groupe d’amis soudés depuis la fin du lycée et sur lequel vont passer les transformations du monde et leurs conséquences sur la vie à Cuba. Des grandes espérances des nouveaux diplômés devenus médecins, ingénieurs, mathématiciens ou éditeurs, jusqu’aux pénuries de la « période spéciale » des années 90, après la chute du bloc soviétique (où le salaire d’une chercheuse représente le prix en dollars d’une course en taxi) et la fuite dans l’exil à travers le monde.
Des personnages magnifiques, subtils, nuancés et attachants, soumis au suspense permanent qu’est la vie à Cuba et aux péripéties universelles des amitiés, des amours et des mensonges. Ils vont survivre à l’exil, à Miami, Barcelone, New York, Madrid, Porto Rico, Buenos Aires. Après l’exode ils vont prendre de nouveaux départs, témoigner de la force de la vie, de leurs échecs, de leurs victoires.
Depuis son île Leonardo Padura nous donne à voir le monde entier et écrit un roman universel. Il utilise la forme classique du roman choral mais la sublime par son inventivité, sa maîtrise de l’intrigue et son sens aigu du suspense, qui nous tient en haleine jusqu’au dernier chapitre.
Ce très grand roman, qui place son auteur au rang des plus grands romanciers actuels, est une affirmation de la force de l’amitié, des liens solides et invisibles de l’amour et des loyautés profondes au-delà de la distance et du temps qui passe.