« Dima Abdallah réussit admirablement à faire ressentir la forme de folie douce bâtie intérieurement pour repousser la vraie démence. »
Libération
Beyrouth, 1983. Ne pas se plaindre, cacher sa peur, se taire, quitter à la hâte un appartement pour un autre tout aussi provisoire, l’enfant née à Beyrouth pendant la guerre civile s’y est tôt habituée. Les voix de la fille et du père, ces deux “mauvaises herbes”, murées dans le silence par la violence qui les entoure, se répondent. À l’exil intérieur s’ajoutera l’exil géographique qui séparera la fille de son pays et de son père, ce « géant », tant admiré. À Paris, les déchirures du monde et la mémoire en ruine la poursuivront. Resteront les mauvaises herbes qui ravivent en elle le souvenir du père et la poésie de ce qui est perdu.
Née au Liban en 1977, Dima Abdallah vit à Paris depuis 1989. Mauvaises herbes, son premier roman, a été très remarqué par la critique. Bleu nuit vient de paraître aux éditions Sabine Wespieser.