Saint Augustin et l’augustinisme
Seize siècles nous séparent de saint Augustin : né en 354 apr. J.-C., il est mort en 430. Depuis lors, son rôle fut essentiel, à un titre ou un autre, en pratiquement tous les siècles. Aujourd’hui réédité, lu, commenté, sa place dans l’évolution de la culture occidentale est reconnue par tous, chrétiens et non-chrétiens.
Mais on ne prête qu’aux riches : salué comme un génie, il est aussi rendu responsable de nos soubresauts religieux – la Réforme –, de nos malheurs politiques – la prétention de l’Église à dominer l’État –, de nos désarrois privés – le mépris chrétien du corps et de la sexualité.
Au-delà de ces controverses, cet ouvrage d’un grand historien de l’Antiquité tardive revient à Augustin lui-même, à sa vie et à son œuvre : la seule manière de le connaître vraiment et de porter un jugement équilibré sur sa postérité intellectuelle.
Henri-Irénée Marrou (1904-1977)
Il fut l’un des grands spécialistes de l’histoire du christianisme ancien.