Avec son infinie tendresse, Louis Lebourdais fait revivre les êtres de son enfance, sa famille entre Sarthe et Normandie, entre les guerres du XXe siècle : son oncle violoneux puis charpentier, les chanteurs de rue, les chevaux qu’il a appris à conduire avec son père, les jardinages, la cuisine de sa mère à la cheminée de leur petite ferme. Né en 1923, Louis raconte la saveur des nourritures simples, les crêpes du Mardi-gras, le banquet du 14-juillet et la fête du cochon. Des étincelles de bonheur pétillent, des ritournelles fusent dans cette existence frugale et rude mais semée de mélodies, de refrains et de rimes. Après ses confidences dans Nos racines paysannes, Louis publie un manuscrit écrit de sa main dans lequel il évoque d’émouvantes rencontres, de Vittorio le maçon italien à Youcef, soldat de la Libération – avec un magnifique appétit de vie. Et toujours, des chansons.