Depuis plusieurs années, on voit se multiplier des publications, des documentaires, des reportages télévisés faisant état des recherches sur les interactions complexes et fascinantes qui se déploient dans le monde des vivants en le structurant. Ainsi apparaît un univers fait d’interdépendances où l’importance des relations semble prévaloir sur celle des organismes isolés, où la prise en compte des notions de milieu, d’environnement s’avère prioritaire. Un univers où les idées d’interrelation, de maillage, seraient plus pertinentes que celles qui isolent, distinguent, dissèquent.
Derrière ce monde, où la coopération prévaudrait, certains voient se dessiner des perspectives alternatives à celui où domine la compétition. D’autres, ou les mêmes, y trouvent une réponse aux inquiétudes écologiques croissantes. Conviendrait-il donc de suivre la nature, de s’en inspirer ? Faudrait-il se réconcilier avec l’ensemble des vivants de la Terre ?
De l’interpellation épistémologique à la légitimation militante, ce numéro interroge quelques aspects clés des interactions à l’œuvre dans le monde des vivants.