«C’est une forêt pleine d’enchantements, aux beautés émouvantes et variées. On y trouve des allées majestueuses qui s’enfoncent sous les hautes ramures comme d’immenses nefs de cathédrales ; des sentiers sinueux et pittoresques, où les branches des buissons vous fouettent le visage, et qui tantôt escaladent un raidillon, tantôt descendent dans un vallon obscur vers les eaux dormantes d’un étang qui étale sa face lumineuse sous l’azur du ciel.» (Iwan Gilkin)
Longtemps demeuré agricole, le plateau du Solbosch a été urbanisé en plusieurs phases, à la suite de l’Exposition universelle de 1910. Il comprend, à l’est, l’Université, des logements et le cimetière d’Ixelles ; plus au sud, la chapelle de Boondael : un quartier voué à l’habitat, à l’éducation, au repos, dominical ou éternel, à cheval entre le territoire de Bruxelles et celui d’Ixelles. À l’ouest et au sud, le bois de la Cambre et la forêt de Soignes, poumons verts de la capitale. Nombre d’écrivains ont été formés à l’Université, qu’ils n’ont pas manqué de décrire dans leurs œuvres. Comme leurs confrères et consœurs, ils évoquent aussi souvent les espaces de loisir, méditent au cimetière, animent les lieux culturels, vivent dans et rêvent de cet espace, à l’instar d’Iwan Gilkin évoquant la forêt de son enfance. Ce guide leur donne la parole.