Si les hommes sont depuis toujours confrontés à la question du sens et donc à la question identitaire au sens large, il n’en reste pas moins que l’identité s’est imposée, depuis une vingtaine d’années, comme une notion quasiment incontournable dans nos manières de penser et de vivre.
Pourtant, cette notion est floue et piégeuse, et ce, aussi bien dans son acception culturelle, où l’identité est trop souvent confondue avec l’idée d’un terreau primordial dans lequel nous prendrions « racine », que dans son acception individuelle, où l’identité est presque toujours associée à l’idée d’un « Moi » profond comparé à un disque dur sur lequel seraient gravées les données de notre existence.