L’oeuvre de Gaston Bachelard se répartit sur deux versants, philosophie des sciences, notamment des sciences du réel, et philosophie des images, des images poétiques en particulier. S’agit-il d’une même philosophie, ou faut-il opposer en lui le philosophe du jour et celui de la nuit, celui des concepts et celui des images ?
On verra ici que l’examen de son vocabulaire donne de puissants arguments pour trancher en faveur de l’unité, mais d’une unité qui se cherche et qui se construit inlassablement à travers les réaménagements qu’elle s’impose pour se constituer en philosophie du nouveau.