Une redécouverte du « thermalisme » européen à l’Époque moderne (1550-1850), marqué par la diversité des enjeux (médicaux, sociaux, culturels) et de ses acteurs (reines, baigneuses, apothicaires, évêques, médecins).
Dans le sillage du renouveau des études sur le « thermalisme », ce numéro revient sur l’usage thérapeutique des eaux minérales dans l’Europe moderne. À partir d’études de cas dans les espaces français, anglais et italien, les contributions éclairent la variété des enjeux de cette manière de soigner et de se soigner dont la longévité intrigue.
Entre remède, régime et environnement, l’action de l’eau sur le corps et les maladies fait l’objet de discours et d’usages variés, informés par les contextes économiques, sociaux, culturels ou religieux. Les études rassemblées dans ce volume mettent en lumière une grande diversité d’acteurs : reines, évêques, médecins, baigneuses, inventeurs, apothicaires ou entrepreneurs. La variété des sources étudiées permet d’explorer les multiples facettes de l’expérience du traitement par les eaux, en insistant sur la dimension spatiale et matérielle qui, à l’époque moderne, reste relativement modeste.