Ce numéro de Sextant analyse la manière dont les intellectuel·les queer collaborent et s'entraident dans le contexte européen de la Belle Époque dans leurs entreprises de création et de diffusion de leurs publications.
Colette, André Gide, Natalie Clifford Barney ou encore Georges Eekhoud : autant d'intellectuel·les queer qui n’ont pas hésité à parler de leurs amours et à les défendre dans leurs écrits à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Leur engagement ne se forme pas dans un vide, mais fait partie de toute une société dite « marginale » à l’époque, dont les membres se retrouvent par le biais de leur militantisme en faveur du droit à aimer librement. Ce numéro de Sextant analyse la manière dont les intellectuel·les queer collaborent et s’entraident dans le contexte européen de la Belle Époque dans leurs entreprises de création et de diffusion de leurs publications. Les études rassemblées ici explorent les multiples formes qu’ont prises leurs collaborations ainsi que les représentations différentes des amours queer dans la littérature et la vie intellectuelle auxquelles leurs œuvres et leurs échanges ont donné lieu. Ce faisant, ce numéro met au jour des parcours et des engagements d’intellectuel·les queer méconnus et interroge également la construction de formes inédites d’expression d’une identité sexuelle partagée.