L’alpinisme peut-il être considéré comme un patrimoine immatériel de l’humanité ? La question se pose alors que certains s’activent à demander son inscription à l’Unesco. Car loin d’être un simple sport, cette pratique possède un véritable versant culturel et une riche histoire humaine.
En 1865, une belle moisson de premières ascensions (dont celle du mythique Cervin) marque d’une pierre blanche l’histoire d’une activité vieille de moins d’un siècle. L’alpinisme connaît ainsi un âge d’or et lance un mouvement qui va bouleverser le monde alpin.
Désormais, on gravit les cimes non pas pour des raisons scientifiques ou pour vaincre des pics vierges mais pour le seul plaisir de découvrir de nouveaux itinéraires ou d’affronter des difficultés de plus en plus grandes. Et d’explorer les moindres recoins de ce fabuleux britannique, des clubs alpins sont également fondés partout en Europe, générant toute une littérature spécifique, tandis que la connaissance des Alpes se diffuse largement avec l’arrivée de la photographie de montagne, puis du cinéma.
Aujourd’hui, qu’est devenue cette pratique qui s’est fortement diversifiée en un siècle et demi tout en conservant une profonde tradition culturelle ?