Être fauve, lâcher les fauves, dompter les fauves, sentir le fauve : ce numéro explore la polysémie du mot à travers ses dimensions historiques, anthropologiques et artistiques.
Le mot « fauve », adjectif ou nom, recouvre des sens variés. Aujourd’hui communément associé aux félins et aux grands prédateurs, fauve désigne à l’origine un nuancier de couleurs s’étirant entre le rouge, l’ocre et l’orangé, avant de qualifier des animaux, puis l’imaginaire de la bestialité.
Ce terme éveille en nous un ensemble de représentations et d’imaginaires entremêlés de sauvage, d’animalité, de désir qui transparait dans la diversité des usages du mot et à travers une multitude d’expressions de langue française.
Alors, qu’est-ce qu’être fauve ? Fauve est-il une bête ou fauve est-il un homme ? Une proie ou un prédateur ? Que dit le fauve de nos représentations fantasmées du sauvage et de l’animalité ? Ce nouveau numéro de Billebaude explore la polysémie de ce terme dont le sens demeure « entrouvert », avec ses zones d’ombre, à la lisière de l’humain et de l’animal, où interroger ce qui nous fascine dans l’altérité radicale et pourtant familière des autres vivants.
Avec notamment les contributions de Michel Pastoureau, historien, Nastassja Martin, anthropologue, Baptiste Morizot, philosophe, Pierre-Olivier Dittmar, historien, Anne Simon, chercheuse en littérature et des artistes Jesse Darling, Abraham Poincheval, Antoine Boute, Cécile Serres, Noémie Sauve...