Pourquoi l’Occident est-il seul à demander pardon de ses crimes ? Génocide des Arméniens, esclavage des Noirs, ségrégation des chrétiens, colonisation de l’Inde : l’histoire politique de l’islam ne manque pourtant pas de sujets de repentance.
Ce déséquilibre dans la repentance ne peut pas durer : si au choc des civilisations, on veut opposer un dialogue fraternel entre les civilisations, alors des règles communes s’imposent. Ce refus de la repentance est par ailleurs nuisible à l’islam lui-même : seule l’autocritique conduit à la réforme et au progrès. 
Oublier un instant ses propres malheurs (Croisades, Palestine, colonisation) et se pencher sur ceux dont il est historiquement responsable : voilà qui serait pour l’islam non pas une humiliation mais le premier pas vers la renaissance.