On avait proclamé la métaphysique archaïque ou
dépassée. En fait, elle n’est jamais « morte ». Elle connaît
même un renouveau international considérable, dont on
est loin en France d’avoir pris encore la mesure. Parce
qu’elle s’interroge, de la manière la plus générale et la
plus précise à la fois, sur « ce qu’il y a », elle est essentielle
à toute entreprise de connaissance, entendue non comme
la reconnaissance de vérités éternelles, mais comme une
enquête sur le monde et la réalité.
Aux antipodes du spiritualisme obscurantiste comme
du relativisme postmoderne, Claudine Tiercelin expose ici
le programme d’une métaphysique scientifique et réaliste,
ancrée dans la tradition rationaliste.
Née en 1952, Claudine Tiercelin est philosophe. Elle a
toujours mené conjointement enseignement universitaire
(Rouen, Paris-1, Tours, Créteil, New York) et recherche.
Elle a notamment écrit Le doute en question (2005) et Le
Ciment des choses (2011). Elle est depuis décembre 2010
professeur au Collège de France, titulaire de la chaire de Métaphysique et philosophie de la connaissance.