Il n’a jamais été autant question du « bonheur en entreprise ». Certains dirigeants déclarent cet objectif comme stratégique. Pas étonnant, car chacun travaille mieux quand il est heureux. Pourtant, neuf Français sur dix estiment que l’on souffre davantage au travail aujourd’hui qu’il y a dix ans.
Ce paradoxe n’est qu’apparent. Étant titulaire depuis plus de six ans de la chronique « Ma vie en boîte » que j’ai créée pour Le Monde, je traque les travaux des chercheurs en psychologie, sociologie, neurosciences du monde entier. Dans leurs laboratoires, à Washington, Boston, Pékin, Singapour, Paris et Toulouse entre autres, ils sont bien souvent inconnus du grand public. En étudiant leurs travaux, j’ai découvert nombre de paradoxes étonnants et édifiants dans le monde du travail.
Cet ouvrage rassemble les plus percutants parmi les plus récents, pour :
- diagnostiquer son chef,
- réaliser qu’avoir conjoint et enfants est un atout pour progresser,
- prendre le meilleur de la technologie et résister au pire,
- connaître ses défauts et en tirer profit,
- ne pas renoncer à ses idéaux.
On y apprend ainsi que :
- travailler durant des heures indues est contre-productif, selon Silvia Bellezza, de la Columbia Business School,
- les dirigeants sont des toxicomanes… de l’argent. Et comment les désintoxiquer, selon Jeffrey Pfeffer, professeur à Stanford,
- plus on donne de son temps, plus on en gagne, selon des chercheurs de Harvard, Wharton et Yale,
- le goût du risque est lié au « sex-ratio », soit à la proportion hommes/femmes dans une équipe,
- le travail des mères fait le succès des enfants et du couple,
- et les papas poules améliorent la productivité globale des entreprises pour n’en citer que quelques-uns.