La guerre digitale est déclarée
Ransomware. Il n’a fallu que quelques jours pour que la planète entière comprenne le potentiel dévastateur de ce nouveau genre de virus, capable de crypter et de bloquer toutes les données stockées sur un ordinateur jusqu’à paiement d’une rançon. Des millions de machines ont déjà été infectées. La plupart de leurs utilisateurs n’ont jamais pu récupérer l’intégralité de leurs informations, des hôpitaux ont été paralysés, des usines ont été arrêtées durant des mois, des entreprises ont été contraintes de mettre la clé sous la porte… Les dégâts se chiffrent en milliards d’euros.
Toujours plus connecté, informé et communicant, le citoyen moderne découvre aussi peu à peu l’inquiétante contrepartie de ces formidables progrès technologiques : il n’a jamais été aussi vulnérable face aux techniques de plus en plus sophistiquées des hackers pour pirater sa messagerie électronique, accéder à son compte en banque ou détourner son accès Netflix. Face aux nouvelles officines opérant sur les réseaux sociaux pour surveiller sa vie privée et siphonner ses données personnelles. Face à l’émergence des fake news fabriquées à échelle industrielle pour influencer des élections, des politiques économiques, des enjeux géopolitiques…
Mais il y a aussi les manœuvres invisibles. Celles des nouvelles cyber mafia à l’œuvre sur le dark net, la face cachée du réseau mondial, où les trafics illicites génèrent des fortunes en cryptomonnaies. Celles des cyber-combattants recrutés par les Etats par milliers pour espionner et déstabiliser leurs adversaire, piller la propriété intellectuelle de leurs entreprises, détruire leurs infrastructures vitales.
Bienvenue dans l’implacable réalité du cyberespace.