Août 1982. Vêtu d'un anorak et d'un bonnet de laine, David, douze ans, raconte son calvaire à des policiers de la banlieue parisienne. Depuis l'âge de quatre ans, il a vécu enfermé dans la salle de bains de la maison de ses parents, enchaîné au pied d'un lit, puis cloîtré dans un placard. Pendant ces longues années, sa mère l'a ignoré, battu, brûlé… Ce jour d'été, elle a oublié de refermer la porte et l'enfant s'est évadé.
C'est auprès de Tony Lainé, psychiatre aujourd'hui disparu, que David s'appliquera à extirper sa haine, « à comprendre, à renouer les fils rompus de son histoire, à rétablir des vérités nécessaires à sa propre construction d'être humain ».
Lorsque a lieu le procès, terrifié, il ne dit rien mais écrit au garde des Sceaux pour demander une mesure de grâce en faveur de sa mère, qui sera libérée au bout d'un an.
C'est ce chemin de solitude et de souffrance, mais aussi de retour vers la vie, que David nous relate dans L'Enfant derrière la porte. Un livre qui nous parle aussi d'espoir, de courage et de tendresse, et reste, plus de vingt ans après les événements, un témoignage d'actualité.
Préface de Tony Lainé.