En trente ans, la finance est devenue toute-puissante. Pas un jour sans connaître les mouvements du CAC ou du NASDAQ, pas une semaine sans analyse du change, pas un mois sans fermeture d'usine, pas un an sans inquiétude sur la dette publique, pas une décennie sans une crise financière. Le bilan macroéconomique de nos économies occidentales est peu glorieux : une croissance molle, des investissements atones, un chômage endémique, des inégalités croissantes.
Le constat est sans appel : les politiques libérales ont déréglementé la finance, et la banque, qui accompagnait autrefois l'industrie dans ses investissements à long terme, lui fait aujourd'hui obstacle. La créativité des financiers s'est substituée à celle des entrepreneurs.
Pour la nouvelle génération des économistes français, il est urgent de remettre la finance à sa place : ce n'est pas à l'économie d'obéir à la finance, mais à la finance de servir l'économie.
Un ouvrage qui décrypte trente ans de financiarisation de l'économie, propose une analyse détaillée de l'articulation entreprise/finance et avance des propositions – analysées et commentées par Michel Aglietta – pour mieux penser l'économie réelle.