Un matin de septembre 1920, à New York, un anarchiste italien du nom de Mario Buda gare à l'angle de Wall Street un véhicule bourré d'explosifs. Il a inventé la première voiture piégée. Cet événement fondateur est le point de départ d'un récit qui nous mène jusqu'à l'Irak contemporain, en passant par les attentats sionistes contre les Britanniques en Palestine en 1947, les attentats de l'IRA en Grande-Bretagne et ceux des Tigres tamouls au Sri Lanka.
Arme furtive, spectaculaire, bon marché, simple d'utilisation, aveuglément meurtrière, sûre et anonyme, la voiture piégée s'impose notamment comme l'arme idéale pour des groupuscules marginaux auxquels elle fournit une force de frappe sans rapport avec leur poids politique. Autant de caractéristiques qui font de ce " bombardier du pauvre " la base fondamentale du terrorisme moderne, une " arme intrinsèquement fasciste qui assure à ceux qui l'emploient un bain de sang de victimes innocentes ".