Revisitant les polémiques sur le communautarisme et le relativisme culturel jusqu'aux usages idéologiques de la notion de civilisation, l'auteure propose une analyse originale de ces questions à partir de la comparaison des contextes français et italien.
En France comme en Italie, le discours politique et social sur " nous " et " les autres " (population majoritaire et minorités issues de l'immigration) se renforce, élevant de nouvelles barrières matérielles et sociales, culturelles et symboliques. Alors que se joue, dans l'Hexagone, l'attachement viscéral à l'universalisme républicain, l'Italie se cramponne, quant à elle, à ses " racines judéo-chrétiennes " et exalte les identités régionales.
Quelles idéologies et stratégies politiques se cachent derrière ces rhétoriques universalistes ? Revisitant les polémiques sur le communautarisme et le relativisme culturel jusqu'aux usages idéologiques de la notion de civilisation, et revenant sur les successives " affaires du voile " telles qu'elles furent débattues en France et en Italie, l'auteure propose une analyse originale de ces questions à partir de la comparaison, dans un registre an-thropologique, des contextes français et italien.
Démonter la machine idéologique de l'universalisme abstrait et en révéler les dispositifs est indispensable, insiste Annamaria Rivera, pour repenser le binôme unicité/particularité dans des formes plus adaptées à la réalité présente, dans l'espoir que voie le jour un nouvel universel, polycentrique et transculturel.