" Le IIIe millénaire s'est-il engagé sous le signe de l'antipolitique ? La question mérite assurément d'être posée, tant semble primer, à tous les niveaux, le contraire du politique : la violence et la guerre ; les tendances au repli communautaire, nationaliste, religieux ; l'incapacité de faire progresser la construction de vastes ensembles régionaux ; l'unilatéralisme des puissants, auquel ne peut que répondre l'extrémisme des plus faibles ; le capitalisme débridé et, finalement, le désenchantement de ceux qui, désabusés, s'éloignent purement et simplement de la politique, et s'abstiennent comme citoyens. " M. W.
Le politique, ébranlé, est sommé de se transformer. Il doit à la fois s'efforcer de se rapprocher des citoyens et s'adapter aux nouveaux enjeux de la mondialisation, dans le respect des valeurs universelles et la reconnaissance des particularismes. C'est ainsi, en circulant constamment du " global " au " local ", que de prestigieux intellectuels venus de huit pays confrontent leurs points de vue sur la crise et la renaissance du politique.