Longtemps, le capitalisme s'est identifié à la propriété : le marché est d'abord ce lieu où nous échangeons les biens que nous possédons et ceux que nous désirons acquérir. Plus encore, la propriété constitue une composante essentielle, voire un " droit naturel " de l'être humain. Aujourd'hui, l'explosion des technologies de l'information et de la communication est à l'origine d'une mutation sans précédent : les marchés laissent la place aux réseaux, les biens aux services, les vendeurs aux prestataires et les acheteurs aux utilisateurs. Dans cet ouvrage passionnant, Jeremy Rifkin montre que les nouveaux géants de l'économie mondiale ne cherchent plus seulement à nous vendre des produits, mais à nous faire adhérer à l'imaginaire de leurs marques, à nous regrouper en clubs et à nous faire partager des émotions communes. Et Internet ne fait qu'accélérer la dématérialisation de l'économie, obligeant chacun à être " connecté " s'il veut accéder aux loisirs, à la culture et au savoir. Nos existences sont déjà aux mains des professionnels du marketing qui traquent chargés nos habitudes et nos modes de vie. Dans un monde où chacun devra acquitter un droit d'accès à sa propre vie, quelle place restera-t-il aux relations humaines et à la culture ?