Les électeurs musulmans sont de plus en plus nombreux, et même désormais majoritaires dans des dizaines de communes de France. Bien que la radicalisation d'une frange d'entre eux ne fasse plus débat, une grande partie de la classe politique refuse toujours d'aborder cette question et les sujets qu'elle met à l'ordre du jour. Les gouvernements successifs enchaînent les déclarations vagues et solennelles sur la laïcité, pendant que sur le terrain les calculs électoraux à court terme et le clientélisme prospèrent.
De gauche ou de droite, les élus locaux qui témoignent dans cette enquête ont comme dénominateur commun de refuser de participer à la grande braderie des principes républicains. Celle-ci est déjà lancée mais il est possible de la clore avec le soutien de la majorité des électeurs musulmans qui rejettent la perspective d'une sécession culturelle.
Nos élus et l'islam est un document nécessaire, qui montre comment le clientélisme à la française est aussi la source d'une radicalisation toujours plus grande de l'islam.