Deux ans après avoir dû quitter le gouvernement suite à une des plus fortes tempêtes politico-médiatiques du quinquennat, François de Rugy revient sur son expérience, livre ses doutes et les leçons qu'il a tirées de l'épisode.
" Une vague qu'on voit se former, dont on sous-estime l'amplitude et la force, qui vous frappe de plein fouet, vous déstabilise au point de perdre pied, vous fait boire la tasse, longuement, vous laisse tout juste le temps d'émerger la tête des flots, de retrouver un semblant d'équilibre, de reprendre une bouffée d'air frais, avant qu'une autre vague, que vous n'avez pas anticipée celle-là, vous submerge de nouveau, et que ne déferlent une série de rouleaux qui vous font perdre jusqu'au sens de la gravité. "
Deux ans après avoir dû quitter le gouvernement suite à une des plus fortes tempêtes politico-médiatiques du quinquennat, François de Rugy revient sur son expérience, livre ses doutes et les leçons qu'il a tirées de l'épisode.
Mais l'éloignement de l'exercice du pouvoir a surtout été pour lui l'occasion de réfléchir sur le sens de l'engagement politique, et l'opportunité de réexaminer, à la lumière de l'apparition de nouveaux enjeux et de son expérience ministérielle, la pensée écologiste.
N'hésitant pas à remettre en cause nombre de tabous, il plaide pour l'émergence d'une écologie " débarrassée des totems, des interdits et du prêchi-prêcha ".
A quelques mois de l'élection présidentielle, il invite la Macronie à développer une vision autonome de l'écologie, " en cessant de la sous-traiter " ou de chercher à se conformer aux " dogmes verts " et prévient : " Je ne sais pas quand je dirai " stop " à la politique, mais une chose est sûre, je ne la quitterai pas avant d'avoir, " encore ", parlé d'écologie. "