Les folles dérives de la finance mondiale ont touché nos communes, nos hôpitaux et nos HLM. Dexia, l'ex-Crédit local de France, leur a vendu des milliers d'emprunts structurés, devenus toxiques, dont les taux d'intérêt explosent. Qui va payer la facture (estimée, au minimum, à 10 milliards d'euros) ? Comment Dexia, en qui les acteurs locaux avaient toute confiance, a-t-elle pu les entraîner dans les pires travers de la spéculation financière ?
Les folles dérives de la finance mondiale ont touché nos communes, nos hôpitaux et nos HLM. Dexia, l'ex-Crédit local de France, leur a vendu des milliers d'emprunts dits " toxiques ", dont les taux d'intérêt explosent – et depuis 2008, la banque ne doit sa survie qu'au soutien des États belges et français. Qui va payer la facture (10 milliards d'euros au minimum) ? Que ce soit l'État ou les collectivités locales, ce seront bien les contribuables qui, in fine, devront assumer les dégâts de ce scandale financier. Comment Dexia, en qui les acteurs locaux avaient toute confiance, a-t-elle pu les entraîner dans les pires travers de la spéculation financière ?
Pour répondre à cette question, ce livre propose une plongée dans les coulisses d'une banque aux ambitions démesurées, dont les dirigeants, poussés par l'appât du gain, ont sacrifié l'intérêt de leurs clients. L'enquête des auteurs est étayée par des documents inédits et par de nombreux témoignages exclusifs d'anciens de chez Dexia, de hauts fonctionnaires et des concepteurs de ces produits toxiques. Nicolas Gori et Catherine Le Gall racontent ainsi comment est né le premier " emprunt structuré ", comment Dexia est devenu dépendante des profits dégagés par ces produits hautement spéculatifs et comment elle a construit une " machine de guerre " pour conquérir les élus et leur vendre ces prêts venimeux. Ils décryptent comment les concurrents de Dexia ont amplifié le mouvement et transformé le marché des emprunts locaux en véritable folie. Enfin, ils révèlent que l'État a bien été alerté du danger représenté par ces emprunts, mais qu'il n'a rien fait pour empêcher leur propagation.