Derrière les hauts murs de la honte carcérale
Du délibéré le condamnant à sept ans de détention le 4 décembre 2008 à sa remise en liberté le 5 février 2009, en attendant le procès en appel sur l'évasion de la prison de Fresnes d'Antonio Ferrara, Karim Achoui a tenu, au jour le jour, le journal de son incarcération.
Journal d'enfer d'un détenu qui croyait, en tant qu'avocat pénaliste, connaître la prison et qui découvre qu'il est désormais hors du temps, hors la vie malgré les visites quotidiennes de ses avocats (sauf le dimanche où la prison de Nanterre demeure close), qui se relaient pour lui tenir la tête hors du désespoir. Durant son combat pour demeurer debout face à la machine judiciaire, le " numéro écrou 31208 " mène une grève de la faim d'une vingtaine de jours. Il note alors scrupuleusement ses pertes de poids, de repères. Et les humiliations au quotidien.
Un document brut, sans concessions, sur l'inhumanité du système carcéral français à travers ce que l'on pourrait aussi appeler " une incarcération ordinaire ".