« À Lesbos, où je chassais dans un bois consacré aux Nymphes, je vis un spectacle, le plus beau que j'aie vu : peinture de tableau, histoire d’amour. (…) Il représentait des femmes accouchant, d’autres emmaillotant, des enfants abandonnés, des bêtes les nourrissant, des bergers les recueillant, des jeunes gens échangeant leurs promesses, une descente de pirates, une invasion d’ennemis. J’y vis beaucoup d’autres choses et toutes d’amour : je les admirai et l’envie me vint de transposer par écrit cette peinture.
Je me mis en quête d’une personne pour m’expliquer le tableau, puis je composai quatre livres, offrande à l’Amour, aux Nymphes et à Pan, mais également bien précieux pour tous les hommes : il guérira le malade, il consolera le malheureux, il rappellera des souvenirs à celui qui connut l’amour, il instruira celui qui l’ignore encore. Car absolument personne n’a échappé ou n’échappera à l’amour, tant qu’il y aura de la beauté et des yeux pour la voir. » Extrait du Préambule 1-3.