Il s'agit d'un recueil de préparations médicales, précédé d'une épître dédicatoire adressée à Calliste, affranchi de l’empereur Claude. Cette épître, qui sert de Préface à l’ouvrage, constitue un texte d’une grande importance pour l’histoire des idées, comme expression de la déontologie médicale à Rome, au 1er siècle après J.-C. C’est le plus ancien témoignage sur le Serment d’Hippocrate.
L’établissement du texte tient compte de l’ensemble de la tradition directe et indirecte et exploite de nouveaux témoignages de la tradition indirecte, qui n’avaient pas été utilisés dans les éditions précédentes.
En outre, cette édition présente la première traduction française à ce jour.
Les notes critiques éclairent le texte dans ses aspects historiques et techniques, permettant notamment d’étudier l’apport de Scribonius Largus à la constitution de la langue médicale latine, et la survie des compositions de cet auteur chez Galien ou dans la littérature médicale latine tardive. Complétées par un appendice sur les ingrédients d’origine végétale, minérale et animale, elles constituent un ensemble précieux pour la connaissance de la pharmacopée dans le monde romain du 1er siècle ap. J.-C.