« Rien n'est plus sûr que l'hymen, rien n'est vrai que la joie ;
L’amour est le vautour et nos cœurs sont la proie. »
Hugo, « Catulle », La Légende des Siècles
Féru de culture grecque et des manières alexandrines, amant passionné des registres extrêmes du langage, le jeune Catulle de Vérone fait briller d’un éclat subtil l’esprit de la « nouvelle poésie » à Rome. Explorant la rhétorique de l’éloge et du blâme, il habite le sensible, invente « sa » Lesbia, figure bien-aimée qui hante ses vers, en des procédés très proches des expériences du lyrisme moderne. La traduction nouvelle et les lectures interprétatives ici proposées visent à révéler la complexité de l’écriture catullienne, où s’entremêlent audaces poétiques et subtiles analyses des passions. Ces différents aspects sont examinés dans leur contexte et confrontés aux enjeux éthiques et esthétiques de la Rome républicaine.