Avant d'être guerrière, la Muse de Virgile fut pastorale. Virgile, que l’on associe trop souvent, et trop rapidement, à la gloire d’Auguste, détestait Rome et passait le plus clair de son temps à la campagne, dans la tranquillité de ses retraites de Campanie ou de Sicile. Quoi d’étonnant dans ces conditions, que son talent se soit d’abord dirigé vers la poésie bucolique ? Virgile a 28 ans lorsqu’il commence son premier chef-d’œuvre, Les Bucoliques: dédié à son protecteur Asinius Pollion, le poème relate, en 9 églogues, les échanges, les plaintes et les émois de bergers, dont Tityre et Mélibée sont restés les plus célèbres.
Notre édition regroupe en un volume, les 9 pièces qui composent les Bucoliques. L’introduction générale donne un bref aperçu de la vie du poète et replace le recueil dans l’ensemble de l’œuvre virgilienne, tandis qu’une notice spécifique s’attache au poème en faisant le point des différentes hypothèses et en proposant un état des lieux des connaissances qui sont actuellement les nôtres. Les influences littéraires, non seulement Théocrite mais aussi Hésiode, sont analysées en profondeur et assorties de judicieuses pistes de lecture. Une notice explicative précède chaque églogue et fournit un plan détaillé permettant de circuler aisément dans le poème. Des notes accompagnent la lecture. Le lecteur soucieux d’approfondir trouvera en outre en fin d’ouvrage des notes complémentaires, un Index Nominum ainsi qu’un complément bibliographique.